Nous sommes en effet en désaccord sur ce point. Le contrat opérationnel n'est pas nouveau : il figurait dans tous les livres blancs depuis 1972, et même si, à l'époque, il portait un autre nom, en 2008 on parlait bien de contrat opérationnel.
Je ne vois pas comment les Français pourraient comprendre que nos forces armées interviendraient à Kidal et pas sur le territoire national lorsque celui-ci est victime d'attentats terroristes. D'autre part, pour votre information, les Italiens, les Espagnols, les Britanniques viennent de prendre les mêmes options que nous – certes avec des variantes en matière de réquisition, de mobilisation, de liens avec le ministère de l'intérieur ; mais les options sont identiques. Les Britanniques sont même venus observer chez nous notre manière d'agir – j'ai eu à ce sujet des discussions avec mon homologue Michael Fallon depuis les attentats. Cette posture n'est donc pas propre à la France. Nous venons d'entamer la préparation opérationnelle, mais il y avait urgence ! Qu'auraient dit les Français si nous leur avions répondu que, à cause de la préparation opérationnelle, nous ne pouvions pas assurer la sécurité du territoire national ? S'il est vrai que, en 2015 et 2016, cette préparation a été réduite, elle est de nouveau plus importante, puisque nous avons recruté pour atteindre les objectifs fixés par la loi.
Je sais bien que je ne parviendrai pas à vous convaincre, monsieur Lellouche, mais au moins vous aurai-je donné une explication. N'oubliez pas non plus notre stratégie concernant les réserves et celle de la territorialisation à partir du régiment.