J'en reviens à l'opération Sentinelle sur laquelle, je l'ai dit en séance publique, je reste très réservé en ce qu'elle mobilise nos troupes pour des missions qui devraient être attribuées aux forces de l'ordre et de sécurité : les militaires ont d'autres tâches à accomplir. Toutefois, dans le cadre fixé et que vous venez de rappeler, monsieur le ministre, si des militaires étaient appelés à intervenir davantage en cas d'attentat, de tuerie de masse, quels moyens et quelles dispositions sont prévus en matière de préparation, d'entraînement, pour éviter des dommages collatéraux qui pourraient être très lourds ? Quelles modalités nouvelles peuvent être prises en termes de coordination ? Quid de l'unité de commandement si les militaires sont primo-arrivants ? Comment les acteurs coordonnent-ils leur action ?
Du point de vue de la préparation militaire à ces nouvelles missions dévolues au dispositif Sentinelle, j'ai lu dans la presse que vous aviez mené une opération expérimentale d'entraînement en Isère. Préfigure-t-elle une évolution de doctrine qui consisterait à définir les conditions d'une intervention plus importante des forces armées en cas de nouvel attentat ?