Les chiffres avancés par Mme la ministre sont tirés de statistiques nationales mais se vérifient dans un certain nombre de territoires, y compris dans des zones tendues, y compris dans des régions comptant beaucoup de jeunes. Moi-même élue des Hauts-de-France, je confirme que la part des jeunes est plus importante dans les attributions de logements que dans les demandes.
Par ailleurs, existent et se développent des dispositifs spécifiques pour les jeunes. Les foyers de jeunes travailleurs ont toujours existé, existent encore et sont même l'objet d'un certain nombre de projets de réhabilitation ou d'humanisation. S'y sont ajoutées, ces dernières années, des résidences pour jeunes actifs, pour les jeunes dont les revenus ne sont pas encore totalement stabilisés mais qui ont besoin de se loger. Enfin, comme Mme la ministre l'a dit, il appartient à chacun d'entre nous, sur les territoires, de renvoyer les bailleurs à leurs responsabilités : ils doivent intégrer le fait qu'aujourd'hui un jeune, y compris un jeune travailleur ou en formation, n'a pas forcément un contrat stable. Ils doivent admettre qu'ils peuvent avoir un CDD, un emploi intérimaire, des revenus qui leur permettent de se loger.
Je suis donc favorable au retrait de cet amendement.