Intervention de Philip Cordery

Réunion du 21 juin 2016 à 17h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery, rapporteur :

En réponse à Joachim Pueyo, l'échelle en salaire brut est de 1 à 10 ; elle est de 1 à 4 en standard de pouvoir d'achat. L'échelle des salaires minima en pourcentage du salaire médian va de 35 % en République tchèque à 60 % en France – pays où le salaire minimum est le plus élevé par rapport au salaire médian. Arnaud Leroy a raison : si on n'organise pas la convergence, elle ne se fera jamais, et c'est pourquoi il est nécessaire de trouver un mécanisme pour organiser cette convergence. Comme l'a rappelé Jean-Patrick Gille, l'Union européenne doit prendre conscience que cette convergence est d'abord et avant tout un outil économique, de stabilisation de la zone euro. Dans une zone monétaire où la monnaie n'est plus un outil de compétitivité, ce sont les salaires qui jouent ce rôle. Le salaire minimum est aussi, comme l'a mentionné notamment la Présidente, un moyen de construire l'Europe sociale et de lutter contre la pauvreté. C'est pour cela que je propose un mécanisme en quatre temps, qui nous permette d'atteindre cet objectif : inscrire un salaire minimum dans le socle européen des droits sociaux, proposer la concertation entre le niveau national et le niveau européen – incluant bien sûr les partenaires sociaux –, avoir une conférence européenne des salaires qui fasse une proposition de niveau dans chaque pays, qui soit, ensuite pris en compte dans le cadre du dans le semestre européen. Ceci est viable et possible à traité constant, mais demande de la volonté politique.

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