Si nous y sommes, en tous les cas, c’est parce que nous avançons ; du moins, c’est ainsi que je préfère voir les choses, et je salue le caractère constructif de votre intervention.
Nous avançons, disais-je, notamment grâce aux mesures qui ont été prises le 11 avril avec les organisations de la jeunesse : la création d’une allocation de recherche de premier emploi dès la rentrée 2016 pour les diplômés boursiers – cette mesure sera inscrite dans un projet de loi qui fait débat, mais elle mérite toute votre attention –, la généralisation de la garantie jeunes, une mesure très positive, l’amélioration du statut des apprentis, la possibilité pour tous les jeunes de moins de 30 ans de bénéficier d’une complémentaire santé. Toutes ces mesures vont dans le bon sens et nous rapprochent de l’autre côté de la berge, pour continuer de filer votre métaphore, monsieur Chassaigne.
Vous avez raison au sujet du service civique, monsieur le député : il ne doit pas être un substitut à l’emploi, et il faut absolument renforcer la distinction entre les deux. Des amendements seront d’ailleurs pris en considération sur ce sujet au cours de la suite de notre débat, ce soir, demain ou après-demain selon l’avancée de nos travaux. Je pense qu’ils iront dans votre sens, et je m’en félicite.
M. Yves Blein a eu raison de rappeler le rétablissement des crédits de l’éducation nationale, mesure essentielle, et le fait que le service civique ne peut s’envisager aujourd’hui que si l’offre de missions augmente. Je rappelle aux députés présents ce soir qu’il y a en effet quatre demandes pour une seule offre actuellement, ce qui requiert un effort de développement des propositions, de la part non seulement du secteur associatif, mais aussi et surtout du secteur public, ainsi que vous l’avez rappelé, monsieur Blein.
Vous avez également évoqué le congé d’engagement, qui est une grande avancée pour tous les bénévoles associatifs exerçant des responsabilités dans les associations d’intérêt général. Nous débattrons d’ailleurs de cette dernière notion lorsque nous aborderons les dispositions sur ce sujet.
M. Dive, qui n’est plus dans l’hémicycle, a été profondément caricatural. Il a sans doute la mémoire un peu courte : quand on veut « karchériser » la jeunesse, on devrait faire preuve d’un peu plus d’humilité dans ses propos. Je ne doute pas que ses collègues parlementaires lui relateront les propos qui vont suivre.
J’aimerais en effet dresser la liste de ce qui a été fait pour la jeunesse depuis le début de ce quinquennat : 300 000 emplois d’avenir ont été créés, le statut des apprentis a été amélioré, une prime d’activité a été créée qui concerne aujourd’hui 600 000 jeunes, les bourses étudiantes ont été revalorisées, les étudiants des classes moyennes bénéficient d’une aide nouvelle et les stagiaires d’un nouveau statut, 40 000 logements étudiants ont été construits, nous avons lutté contre le décrochage scolaire, et nous avons oeuvré à la refondation de l’école. Je n’oublie pas non plus le développement du service civique et la garantie jeunes. Je regrette donc que M. Dive ne soit pas présent dans l’hémicycle pour entendre ma réponse.