Intervention de Jacques Myard

Réunion du 22 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Après ce qui vient d'être dit, il serait superfétatoire d'ajouter des félicitations supplémentaires pour ce travail.

Quel le Liban soit un pays en ébullition, ce n'est pas nouveau et cela devrait durer encore un certain temps. C'est une démocratie clanique, qui fonctionne dans beaucoup de domaines. Mais il faut regarder la situation en face. Le déblocage n'aura pas lieu au Liban, mais en Iran et en Arabie saoudite. Nous avons un rôle à jouer car nous avons renoué des relations quasiment normales avec Téhéran et nous avons de bonnes relations avec Riyad, pour les raisons que l'on connaît. Le rôle de la France est d'approcher ces deux capitales pour dire avec une certaine fermeté qu'il y a un moment où il faut trouver des solutions.

Pour autant, je ne suis pas certain que le Hezbollah soit totalement inféodé à Téhéran. Il a sa marge de manoeuvre et nous avons intérêt à mieux parler avec lui. Il y a eu un raté important avec le Hezbollah lors de la dernière visite du Président de la République. Il a d'ailleurs parlé essentiellement des réfugiés et très peu du Liban lui-même, ce dont les Libanais ont été très déçus.

Il faut utiliser le Liban pour reprendre pied au Proche et au Moyen-Orient. C'est là qu'on doit mettre le paquet, sur le plan diplomatique, sur celui de la formation des élites et, comme vous l'avez très bien souligné, sur le plan économique. C'est le seul point d'ancrage qui nous reste après l'impasse politique totale qui a été faite sur la Syrie et ailleurs dans la région. C'est par le Liban que nous devons reconquérir des positions. Nous y avons des atouts et des amis. La dernière fois que je suis allé au Liban, on nous accusait d'avoir trahi ce pays.

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