Il est bien dommage de commencer ce texte par une notion très mal définie, « les valeurs », plutôt simplement que par celle de service de la nation, notion concrète et chargée de sens pour tous. J’en veux pour preuve les débats ahurissants qui ont lieu il y a quelques mois : pour certains, les valeurs de la République, c’étaient la Sécurité sociale et le nucléaire, pour d’autres, leur intérêt local.
Je viens d’une terre, la belle ville d’Orange, où le tribunal révolutionnaire massacra des centaines de personnes au motif qu’elles ne respectaient pas les « valeurs de la République ». À Nantes, Carrier avait proposé de purger la nation de ceux qui n’adhéraient prétendument pas à ces valeurs.
Aujourd’hui, on en arrive à tout justifier au nom de valeurs que personne ne peut définir et qui font débat parmi les intellectuels et les historiens. Pensez-vous vraiment que votre gouvernement et les factions politiques possèdent un centième de la légitimité populaire pour définir des valeurs pour lesquelles le sang coula si atrocement pendant des années ?
Le 29/06/2016 à 14:20, laïc a dit :
Des excès regrettables peuvent avoir lieu dans toutes les Révolutions. Mais que l'on pense aux massacres de Machecoul perpétrés par les Vendéens en 1793, alors qu'ils ne répondaient à aucune provocation républicaine, et on pourra également accuser les monarchistes d'atrocités. Entre la monarchie oppressive où les privilégiés font la loi et la République émancipatrice porteuse des droits de l'homme et du citoyen, il faut choisir.
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