Nous débattons des valeurs de la République, M. le ministre en parle beaucoup, mais il faudrait surtout qu’il les mette en pratique, parce qu’elles recouvrent normalement l’écoute et le respect des élus. Or vous avez un certain talent pour les mettre au ban.
S’agissant de mon amendement, la mixité sociale avait un lieu naturel d’expression : le service militaire. Elle s’imposait justement grâce à la nature singulière de l’armée, qui balaie les idéologies au profit du service du bien commun national, par-delà les origines de chacun.
Il était une formidable expression de ce qu’une nation peut donner et réussir.
Aujourd’hui que cet outil a été détruit, l’État veut créer une nouvelle forme d’implication de la jeunesse, ce qui pourrait être un bien si c’était fait dans un autre esprit. Mais ce que cette jeunesse rejette avec force, ce qu’elle ne supporte plus, c’est qu’on lui impose une idéologie d’État à tous les étages : une idéologie qui ne laisse pas à la société le soin de réaliser la mixité, mais qui veut l’imposer comme un objectif auquel chacun serait astreint de manière autoritaire.
La mixité ne s’impose jamais ; elle est le fruit d’une société fraternelle parce qu’elle est fondée sur le bien commun.
Dès l’alinéa 9, vous vous interdisez de voir progresser l’union chez les filles et les fils de la nation : quelle tristesse !