Je suis favorable à l’amendement de Mme Guittet parce que ne pas nommer les choses, c’est les empêcher d’exister. Vouloir des terminaisons en « e » pour féminiser les mots, ce n’est pas être ridicule. Dans cet hémicycle, il n’y a pas si longtemps, un député a refusé de dire « madame la présidente », ce qui lui a valu des réprimandes appuyées. Que signifie une terminaison en « e » ou l’emploi de l’article « la » ? La Convention d’engagement pour une communication sans stéréotype de sexe du Haut conseil à l’égalité a été signée notamment par le Conseil économique, social et environnemental, par le ministère de la justice, par des régions, des universités et Universcience, à savoir des institutions prestigieuses.
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a d’ailleurs demandé au président de l’Assemblée nationale de bien vouloir également cosigner le Guide pratique pour une communication sans stéréotype de sexe. Peut-être aurons ce débat dans l’hémicycle. Je trouve dommage que nous ne nous saisissions pas de l’occasion de ce texte pour appliquer cette communication sans stéréotype de sexe alors que chacun sait combien il est important de nommer les femmes afin qu’elles ne restent pas, comme d’habitude, invisibles.