La commission spéciale, s’agissant d’un texte qui porte, jusque dans son titre, sur l’égalité et la citoyenneté, n’a pas balayé ce débat d’un revers de la main, comme cela a pu être fait, d’un côté de l’hémicycle, en recourant à des arguments qui reposent sur la complexité ou qui visent à rendre ridicule l’exigence de prise en compte du féminin.
L’espace public, ce sont non seulement la rue et l’hémicycle, mais également l’orthographe et la grammaire. Je ne veux pas que l’on pense ici que le débat en commission a été manichéen, à savoir pour ou contre l’écriture épicène. La commission a au contraire franchi une première étape qui n’avait encore jamais été tentée : elle a décidé de recourir à l’écriture épicène dans l’ensemble des titres. C’est ainsi que le chapitre 1er du titre 1er s’intitule : « Encourager l’engagement républicain de tous les citoyens et les citoyennes pour faire vivre la fraternité ».
Nous devons nous féliciter de cette position de consensus, qui prouve que le débat avance. Il n’est donc pas nécessaire de passer beaucoup de temps en séance publique sur le sujet.