Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le peuple britannique a tranché : une majorité s’est exprimée en faveur de la sortie de l’Union européenne.
Il faut respecter ce choix libre et souverain. C’est le sens du principe démocratique auquel nous sommes attachés, un principe trop souvent ignoré par les dirigeants européens de Bruxelles et par ceux des États membres. Il suffit pour s’en convaincre de rappeler le déni de démocratie qui est à l’origine du traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009 et qui régit aujourd’hui l’organisation et le fonctionnement de l’Union européenne.
Ce traité n’est en effet qu’une simple copie du projet de constitution européenne qui avait été largement rejeté par les peuples français et néerlandais lors des référendums de 2005. Les dirigeants ont préféré ignorer la volonté du peuple et imposer les dogmes de l’Union européenne – ou plutôt ceux de l’ Union des marchés européens –, tout comme ils ont préféré faire revoter les Irlandais, coupables d’avoir d’abord rejeté ce fameux traité.
Plus près de nous, c’est le peuple grec qui a payé le prix fort pour avoir été consulté sur les mesures drastiques qui lui étaient imposées par Bruxelles en échange d’un plan de sauvetage.