Intervention de Philip Cordery

Séance en hémicycle du 28 juin 2016 à 15h00
Égalité et citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le Royaume-Uni a décidé de quitter l’Union européenne. Si nous devons respecter le choix de la majorité des électeurs britanniques, nous pouvons toutefois le regretter, tant l’Europe a plus besoin d’unité que de dilution face aux menaces qui pèsent sur le monde.

Quoi qu’il en soit, ce choix devra être respecté et les négociations de sortie menées rapidement afin de permettre à l’Union d’avancer à vingt-sept. Le Président de la République, la chancelière allemande et le premier ministre italien se sont clairement exprimés en ce sens hier, tout comme le Parlement européen. Nous n’avons pas de temps à perdre : nous avons des défis auxquels nous devons répondre. II faut maintenant avancer vite.

La question qui se pose désormais à nous, avec encore plus d’acuité qu’auparavant, est celle de l’avenir de l’Union européenne et particulièrement de la zone euro. Le choix des Britanniques, de même que la montée des forces réactionnaires, populistes et eurosceptiques à travers toute l’Europe, sont révélateurs d’un malaise par rapport à l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui vécue et perçue par ses citoyens.

Mais ne créons pas de faux débats. Il faut arrêter d’opposer les citoyens à l’Union européenne. Il n’y a pas de contradiction entre la volonté des peuples et la poursuite du projet européen. S’il existe aujourd’hui un rejet de l’Europe, ce n’est pas le principe de l’intégration qui est en cause mais la manière dont elle s’est faite ; c’est l’incapacité de l’Europe à répondre aux crises – de la zone euro, du terrorisme ou des flux migratoires – qui est pointée du doigt.

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