Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, le 23 juin dernier, une majorité de Britanniques s’est prononcée par référendum en faveur de la sortie de l’Union européenne.
Ce vote, qui est une première, est un choc. Pour rebondir après ce choc, il faut prendre ce vote pour ce qu’il est et en tirer les conséquences.
Tout d’abord, ne nous leurrons pas : la majorité des Britanniques ayant voté ce brexit ne souhaitait pas une construction européenne plus forte, plus politique et plus solidaire, bien au contraire.
Ensuite, ce vote ne doit pas être contourné. Il doit être respecté et suivi de sa conséquence logique : la sortie effective de la Grande-Bretagne de l’Union européenne dans les deux ans, comme le prévoient les traités.
Il y aura des négociations – c’est dans l’intérêt de tous – pour savoir quel sera le statut futur de la Grande-Bretagne vis-à-vis de l’Union européenne. Mais, comme le Président de la République l’a dit au nom de la France, les négociations doivent être enclenchées dès maintenant.
Il nous faut travailler avec nos partenaires européens pour que ce choc se transforme en chance de sortir de l’impuissance européenne. Soyons lucides : partout en Europe, y compris en France, monte un authentique scepticisme quant à l’utilité même de la construction européenne. Le temps n’est donc pas venu d’un grand soir européen qui verrait se construire en quelques mois l’Europe politique dont nous pouvons rêver, y compris nous, les écologistes, qui avons toujours été et demeurons fédéralistes.