… mais qui improvisent en fonction d’échéances internes, et de l’autre, ceux qui malgré leurs différences – et les propos de François Fillon allaient dans ce sens – sauront assumer ce qui est quand même une sacrée responsabilité : celle de résister à la démagogie, au populisme, à ceux qui veulent détruire.
Il faut répondre au populisme, et pas seulement en rappelant les principes. Il faut d’abord faire le constat lucide de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne ou de ce que notre pays a vécu au cours des dernières années. Il faut essayer de réorienter l’Europe, de la construire autrement, en gardant à l’esprit ce que doit être la place de la France dans l’Europe et l’avenir que représente l’Europe dans le monde d’aujourd’hui, car il faut tout de même avoir une vision des évolutions du monde actuel. Si nous voulons être capables de nous confronter à ces grands ensembles, à ces États-nations puissants, nous devons traiter avec beaucoup de conviction tous les problèmes de concurrence qui ont été évoqués parce que nous ne pouvons plus accepter de nous faire piétiner par certains États et de laisser la bergerie ouverte à ces prédateurs qui nous coûtent cher en termes d’emploi et de croissance.
Il n’en demeure pas moins que la ligne de force pour notre pays aujourd’hui est de savoir si oui ou non nous voulons que la France reste forte et puissante en Europe et dans le monde. Ce débat, de ce point de vue, aura été particulièrement éclairant.