Monsieur le ministre, monsieur Potier, il me semble que ces amendements posent des questions philosophiques qui dépassent l’objectif assigné à ce projet de loi, centré en particulier sur les jeunes : est-ce le rôle de l’État que d’organiser ainsi à chaque stade de la vie le temps libre des individus ? Je connais beaucoup de personnes qui partent à la retraite et qui, spontanément, vont s’engager bénévolement dans des associations ou retourner sur les bancs de l’université à l’Université du temps libre, par exemple. Chacun trouve librement, selon l’information dont il dispose et le temps qu’il désire investir, une seconde vie, un second souffle. Est-il nécessaire que l’État intervienne, avec cet aspect caserne qui consiste à convoquer tous les futurs retraités à une journée d’information ? Cela me choque. Certes, l’idée est belle, elle est portée par une belle intention, mais je me méfie tout de même.
En outre, après s’être occupé des seniors, pourquoi ne pas viser également les actifs, qui souhaiteraient peut-être également s’engager civiquement pour la société ?