Monsieur le Premier ministre, dans le prolongement de la réponse que vous venez d’apporter, je veux vous dire que, comme beaucoup, j’ai écouté, hier, votre discours avec beaucoup d’intérêt, et j’ai noté que nous avions au moins une convergence sur la gravité de la situation et l’urgence d’y répondre.
Cependant, comme le dit Edgar Morin : « À force de sacrifier l’essentiel à l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel ». Or l’Europe a très souvent réagi en urgence aux crises en oubliant l’essentiel, à savoir les peuples, les nations.
Ma question porte sur deux sujets, qui me paraissent aujourd’hui essentiels. Le premier, que vous avez évoqué, est celui des frontières. Nous voulons des frontières sûres et stables.
Monsieur le Premier ministre, vous avez laissé Angela Merkel négocier seule avec la Turquie la gestion des frontières et des réfugiés. Même si nous devons avoir un partenariat privilégié avec ce grand peuple, dont nous partageons aujourd’hui la peine, la Turquie ne fait pas partie de l’Europe, et nous devons l’affirmer clairement.