Monsieur le député Bacquet, je voudrais tout d’abord exprimer notre immense compassion après les attentats terribles qui se sont produits en Turquie hier et qui font écho à d’autres perpétrés sur le même sol et en Europe au cours des derniers mois.
Vous me demandez ce que nous faisons collectivement et en France pour faire face à ce terrible défi qu’est la menace terroriste. En France, nous avons pris de nombreuses dispositions législatives pour renforcer les moyens des services de renseignement au travers de la loi relative au renseignement et pour renforcer les moyens des forces de sécurité intérieure, en créant près de 9 000 emplois dans la police et dans la gendarmerie, dont une grande partie bénéficie aux services de renseignement.
Nous avons aussi équipé nos forces de sécurité intérieure de moyens dont elles ne disposaient pas jusqu’à présent, notamment des moyens numériques, des moyens de protection, des armes nouvelles dont sont désormais dotées les brigades anticriminalité et les PSIG, pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie. Nous avons réparti les forces spécialisées – le GIGN, groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, le RAID, recherche, assistance, intervention, dissuasion, et la BRI, la brigade de recherche et d’intervention – sur l’ensemble du territoire national de manière à ce qu’en cas de tuerie de masse, nous puissions faire intervenir immédiatement ceux qui sont en mesure de mettre hors d’état de nuire les terroristes les plus dangereux.
Nous avons par ailleurs multiplié les actions européennes. Ainsi que le Premier ministre l’indiquait à l’instant, une modification du code frontières Schengen a été acceptée le 15 septembre dernier pour renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne, une montée en puissance de l’agence FRONTEX a été entérinée par un supplément au budget de 250 millions d’euros…