Ma question s’adresse à Mme Ericka Bareigts, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité réelle.
Madame la secrétaire d’État, il y a peu, la Commission nationale consultative des droits de l’homme vous a remis son rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Ce document réaffirme plus que jamais la nécessité de mener ce combat républicain. Cela passe bien sûr par la lutte contre les discriminations, dont le racisme est souvent à l’origine.
Les discriminations sont encore une réalité pour nos concitoyens. Vous le savez, les actes à caractère raciste ont augmenté de 22 % l’an dernier. Plus récemment, l’observatoire de la diversité du Conseil supérieur de l’audiovisuel – CSA –, dans un rapport publié le 1er juin, révélait qu’il avait reçu en 2015 trois fois plus de plaintes relatives à des discriminations qu’en 2014. Dans ce même rapport, le CSA soulignait la quasi-inexistence de la représentation de toute la diversité française dans les médias. Nos valeurs républicaines sont donc mises à mal.
Le Gouvernement a réagi en renforçant son action : opérations de testing, campagne pour lutter contre les discriminations à l’embauche, amélioration de l’accès aux droits, portail « stop discrimination »… C’est un chantier colossal. Les discriminations prennent des formes insidieuses. Elles concernent chaque territoire, chaque Française et Français, chacun d’entre nous. Les prétextes pour exclure sont nombreux : handicap, origines, sexe, orientation sexuelle, et maintenant précarité sociale.
Aujourd’hui, le projet de loi relatif à l’égalité et à la citoyenneté, que nous avons…
Le 30/06/2016 à 08:55, laïc a dit :
"Dans ce même rapport, le CSA soulignait la quasi-inexistence de la représentation de toute la diversité française dans les médias. Nos valeurs républicaines sont donc mises à mal."
On rappelle à M. Allossery que selon la Constitution de 1958 il n'y a qu'un seul type de citoyen, sans distinction d'origine, de race ou de religion, et l'on pourrait rajouter sans distinction de sexe si l'on se réfère à l'article 225-1 du code pénal.
Dans ces conditions, il est strictement impossible de faire l'apologie de la diversité à travers les programmes télé car cela reviendrait à reconnaître activement l'origine, la race, la religion des personnes pour leur faire un traitement différencié, ce qui est fin de compte discriminatoire et porte évidemment atteinte aux valeurs de la République que l'Assemblée nationale doit promouvoir et non pas détruire.
Donc que ce regrettable contre sens qui fait de l'apologie de la diversité un passage obligé dans la lutte contre les discriminations cesse enfin, pour le bien de la raison républicaine sans laquelle il n'y a plus de République possible.
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