Je soutiens ces amendements présentés par Éric Ciotti et Damien Abad. Monsieur le ministre, il ne s’agit pas de travailler contre les parents. Vous l’avez vous-même souligné, nous connaissons tous des décrocheurs scolaires. Quelque 300 000 jeunes, des gamins, ne viennent pas à l’école, alors que l’obligation scolaire est inscrite dans la loi – nous la défendons tous. Or, vous le savez très bien, monsieur le ministre, une obligation sans sanction finit par ne plus être au rendez-vous, les juristes nous le rappellent sans cesse. Des familles attendent d’être réveillées : celles qui ont démissionné, qui sont dépassées, qui ont besoin d’être accompagnées doivent être également conduites sur la voie de la responsabilisation. Ce n’est donc pas une question de bâton.
La gradation peut en outre apporter une réponse circonstanciée qui prend en compte les familles. Entendez cet argument du décrochage ! Il est insupportable que des gamins n’aient pas compris que tout se décide dans les premières années de la vie. Guidons-les pour retrouver les bancs de l’école.