Fondé, monsieur le président, sur l'article 58, alinéa 1, relatif à l'organisation de nos débats.
Hier, le président du groupe socialiste, après une suspension de séance, a demandé l'application de l'article 57, alinéa 3, du règlement. Après son intervention, deux orateurs ont pu s'exprimer puisqu'ils avaient demandé la parole avant l'intervention de M. Le Roux. J'avais également demandé la parole au nom de mon groupe mais elle m'a été refusée.
J'aimerais saisir cette occasion pour vous demander de rappeler à M. le président de l'Assemblée nationale et à l'ensemble des vice-présidents que les présidents de séance ne doivent pas faire montre de préférences partisanes.
Je veux par ailleurs souligner, puisque nous en avons été empêchés hier, qu'après avoir entendu pendant cinq ans les députés socialistes exiger le respect du Parlement et des droits de l'opposition, assister à cette première fermeture du débat décidée par la majorité augure mal de la suite, seulement quinze jours après le début des travaux de la nouvelle législature.
Il est vrai que, parfois, la majorité peut trouver pénible, désagréable et bien long de devoir entendre l'opposition. Mais c'est la règle de la démocratie. Vous pourrez toujours décider ce que vous voulez mais au moins devez-vous entendre l'opposition. Refuser le débat hier parce que vous étiez politiquement gênés m'a paru indigne, et aussi contradictoire avec les leçons de démocratie que vous nous avez assénées au cours des cinq dernières années. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)