Il nous est permis d'avoir de vraies différences. J'ai d'ailleurs apprécié, à ce propos, le ton avec lequel Patrick Bloche s'est exprimé à l'instant. Nous sommes en désaccord total sur ce sujet, mais il a parlé avec beaucoup de dignité, avec les convictions qui sont les siennes. Il est souhaitable que chacun accepte que nous puissions nous exprimer de la même façon, sans être soumis à des invectives, voire à des manifestations d'hystérie – je pense en particulier à vous, monsieur Coronado. Vous n'apportez rien au débat. Vous n'avez pas d'arguments. Vous hurlez, vous êtes dans l'hystérie totale. Je pense qu'il faut profiter du dîner pour se calmer.
Je voudrais dire à Mme la garde des sceaux ce qui a suscité des réactions tout à l'heure. Vous pouvez dire les choses avec conviction, madame la ministre, vous pouvez même les dire avec talent, mais parfois elles sont fausses. Et c'est cela qui provoque des réactions. Vous vous étiez trompée, tout à l'heure, au sujet de la Cour européenne des droits de l'homme. Vous aviez fait une première déclaration qui était fausse. On vous a rappelé à l'ordre, et vous avez ensuite corrigé. De la même façon, vous avez fait référence à un amendement déposé par l'opposition permettant l'adoption à deux personnes pacsées. Or il n'y a pas d'amendement de l'opposition qui aille en ce sens. Il y a une proposition de loi, déposée par quelques collègues. Et parce que, au groupe UMP, nous avons la liberté de vote, la liberté de conscience et la liberté d'expression – je note que ce n'est pas le cas au groupe socialiste – nos collègues ont toute liberté pour déposer des amendements et des propositions de loi qui ne deviennent pas pour autant la position globale du groupe. Reconnaissez ces propositions de loi telles qu'elles sont, mais ne cherchez pas à les assimiler à des positions du groupe.
Voilà ce que je voulais simplement vous rappeler, parce que l'on gagne toujours à être précis dans ses réponses, madame la ministre.