À partir du moment où on entend ce type de discours, il est de ma responsabilité de républicain – pas de ministre de l’intérieur : de républicain – de dire ce que je pense de la police de France, de rappeler ce qu’elle fait et le lourd tribut qu’elle paie, par respect pour elle et pour le travail qu’elle accomplit, mais aussi par exigence de justice envers ceux qui tous les jours protègent les lieux de culte de toutes les religions face à la menace terroriste. Ils méritent, dans ce contexte, qu’on porte sur eux un autre regard.
Cela signifie-t-il que, dans mon esprit, il ne peut y avoir de manquements ? Je n’ai jamais dit cela. Il peut y en avoir et dans ce cas il y a mille manières de les relever. Il y a l’Inspection générale de la police nationale : je peux la saisir moi-même mais elle peut aussi être saisie directement par les citoyens, en ligne. Il y a le Défenseur des droits, qui ne manque pas de s’exprimer sur ce sujet, jusqu’à lui aussi réaliser des affiches qui sont sans complaisance – c’est le moins qu’on puisse dire – pour le rôle et l’image de la police dans notre pays.