Je rejoins totalement la présentation que M. Alauzet et Mme Capdevielle ont faite de la logique qui préside à ce débat. Il ne s’agit pas de suspicion ; il s’agit de renforcer le lien, qui doit être constamment au coeur de nos préoccupations, entre nos concitoyens et ceux qui sont chargés d’assurer leur sécurité. Voilà pour mon premier point.
Deuxième point, j’observe que ces amendements ne visent pas à modifier un article du code pénal ou du code civil mais à permettre une expérimentation. Or les éléments que M. le ministre vient de nous indiquer m’ont convaincu que les conditions d’une telle expérimentation ne sont pas réunies et je ne veux pas pour ma part qu’on vote un dispositif qui ne pourrait pas s’appliquer avant 2017 voire 2019.
Dans ces conditions – c’est mon troisième point – je ne prends pas à la légère la proposition du ministre de l’intérieur de réunir sans tarder un groupe de réflexion sur la question du renforcement du lien entre nos concitoyens et la police, associant les députés qui ont travaillé sur le sujet. Cela devrait nous permettre d’aboutir au moins à une réflexion, si ce n’est à des actions. Cette proposition me semble en effet, dans la période que nous traversons, susceptible de nous permettre d’agir concrètement pour renforcer ce lien.