Monsieur le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, madame la rapporteure, nous revenons, avec cet article, au code de l’éducation, dont Mme la ministre aime rappeler que cela fait longtemps qu’on n’y avait autant touché. Elle a tout à fait raison et cela participe pour une grande part à la désaffection et la désillusion populaires à l’égard de la gauche. Une vision idéologique de l’école est en effet insupportable aux Français, qui notent par ailleurs que notre école ne cesse de s’effondrer dans les classements internationaux.
Pour vous, ce qui importe est d’abord d’imposer l’agenda du féminisme radical, qui se distingue de la défense vigoureuse des droits des femmes par l’inscription dans la loi d’une lutte entre les sexes – en un mot : l’égalitarisme. Tous les parents savent qu’au lycée, les délégués sont souvent des jeunes filles, précisément parce qu’elles acquièrent une maturité en groupe plus précoce que les garçons. Tout observateur du quotidien le sait. Or, la loi vient inventer ici une nouvelle intrusion, une nouvelle obligation, comme si votre définition de l’État revenait à charger un maçon capricieux de bâtir la société qui lui convient.