Intervention de Dominique Nachury

Réunion du 22 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Nachury :

À cet instant, je ne m'exprimerai pas au nom du groupe Les Républicains : l'éducation à la sexualité revêt des dimensions multiples, elle touche à l'intime des individus et de familles, aussi reconnaissons-nous la diversité des approches et des expressions.

Votre rapport souligne la frilosité de l'Éducation nationale. Une obligation d'information et d'éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées existe en effet, à raison d'au moins trois séances annuelles par groupes d'âge homogènes. Ces séances doivent contribuer à l'apprentissage du respect dû au corps humain, mais il me semble que l'école ne saurait être le seul acteur de cette éducation : vous avez vous-même évoqué la difficulté rencontrée avec les réseaux sociaux, et admis que d'autres acteurs que la famille et l'école sont concernés.

Vous avez livré des approches globales, mais dans certains secteurs, observe-t-on des résistances à cette éducation à la sexualité telle qu'elle est prévue ? Des sujets sont-ils abordés dans certains établissements et pas dans d'autres ?

Votre rapport désigne les « réactionnaires » et les « conservateurs » comme responsables de ce statu quo : n'y a-t-il pas là un raccourci quelque peu facile ? Pourquoi omettre l'opposition de certaines communautés, et quel est l'impact des communautarismes sur la perception de la sexualité chez les jeunes ?

Je me permettrai enfin une remarque de pure forme : était-il vraiment nécessaire d'écrire systématiquement : « tou.te.s, chacun.e, scolarisé.e.s, etc. » tout au long du rapport ? Cela n'est pas sans heurter la lecture.

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