Je tiens à remercier Christophe Premat, car Benoîte Groult fut présidente de la Commission pour la féminisation des titres et des noms en 1983, à la demande d'Yvette Roudy, à l'époque ministre des Droits de la femme. Danielle Bousquet répondra à notre collègue Dominique Nachury au sujet des choix opérés en matière d'écriture du texte et de féminisation des termes, qui vous a paru complexe. Je vous signale que j'ai demandé au président de l'Assemblée nationale l'adoption de ce mode de rédaction, dépourvue de stéréotype de genre ; une fois que l'on y est habitué, l'impression de complexité s'efface.
Par ailleurs, dans le cadre de l'examen du projet de loi pour une République numérique, la Délégation aux droits des femmes a étudié le sujet des réseaux sociaux et plus particulièrement celui de la cyber-violence. Nous avons été alertés par des associations ainsi que par le centre Hubertine Auclert et des avocats au sujet des difficultés rencontrées dans la poursuite judiciaire des auteurs de cyber-violences. Nous avons déposé des amendements tendant à aggraver les peines encourues pour ces faits, car la cyber-criminalité et le cyber-harcèlement entraînent des suicides. Une lycéenne du Calvados a ainsi mis fin à ses jours après avoir vu sur les réseaux sociaux certaines photos d'elle, dans le cadre d'une « vengeance pornographique » (revenge porn).
Nous avons demandé que cette loi prévoie que, dans l'enseignement du numérique qui sera pratiqué dans les classes, figure un module relatif à l'utilisation de ces réseaux sociaux, dont on sait que les jeunes imaginent qu'il leur est réservé tout en garantissant l'anonymat, sans réaliser qu'il n'y a pas d'oubli – chose que nous avons réclamée pour les mineurs.