Alors que certaines régions de France hexagonale se battent pour assurer une meilleure formation à ses jeunes, la Guyane se bat pour garder ses jeunes en vie.
Le présent amendement traite des suicides des jeunes Amérindiens : nous avons observé que le taux de suicide chez les jeunes Guyanais est vingt fois supérieur à celui observé chez les jeunes de l’Hexagone.
Touchant particulièrement la communauté amérindienne de Guyane, ce phénomène inquiétant, que les politiques publiques de ces quinze dernières années n’ont pas réussi à endiguer, a fait l’objet d’un rapport au Premier ministre de la sénatrice Aline Archimbaud et de notre collègue députée Marie-Anne Chapdelaine, que je tiens particulièrement à remercier pour le soutien précieux qu’elle nous apporte.
La création d’un observatoire régional du suicide figure au premier rang de leurs recommandations. En effet, à la suite de la publication du décret no 2013-809 du 9 septembre 2013 portant création de l’Observatoire national du suicide, une réflexion a été conduite en Guyane, à l’initiative de l’agence régionale de santé, du rectorat, de la CERMEPI – cellule régionale pour le mieux-être des populations de l’intérieur – et de l’unité INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale –, sur l’opportunité de mettre en place un observatoire régional dans le but de réunir enfin des données fiables sur un phénomène qui reste méconnu.
Ce travail n’ayant pas abouti, cet amendement vise à relancer la réflexion autour de l’outil pérenne que serait cet observatoire régional.