Intervention de Frédéric Lefebvre

Séance en hémicycle du 30 juin 2016 à 15h00
Égalité et citoyenneté — Article 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

Merci, madame la présidente ; vous faites de la prévention ! Avant de défendre plus longuement tout à l’heure un amendement, je souhaite évoquer rapidement la question du revenu universel, puisque nous sommes encore en train de débattre du titre Ier et que nous traitons en réalité de l’émancipation de la jeunesse.

Nous avons déjà débattu de cette question dans l’hémicycle, d’abord à mon initiative, l’année dernière, et à l’initiative de Delphine Batho lors de l’examen du texte défendu par votre collègue Axelle Lemaire.

Si je reviens aujourd’hui sur cette question, c’est que j’y attache une grande importance. J’ai pu constater, dans le tour de France que je fais depuis des mois, que ce soit en outre-mer, dans d’autres continents – où beaucoup d’expérimentations sont conduites par nos compatriotes français et par certains pays – ou dans des départements et des régions de l’hexagone particulièrement touchés par la misère, que notre modèle social est incapable d’éradiquer la pauvreté, d’autant que nous n’arrivons pas à éradiquer le chômage.

L’automatisation est là. La « Google car » était présentée au salon Viva Technology, où j’étais ce matin. Je la vois tourner depuis deux ans et demi à Palo Alto, dans ma circonscription. Un grand événement s’est produit il y a dix jours : c’était son premier accident. Quand elle arrivera en France, étant donné notre modèle social, vous verrez les dégâts que cela provoquera en termes d’emploi.

Prenons, de la même façon, l’exemple des supermarchés. Aux États-Unis, il y a quelqu’un pour vous donner des conseils ; à la caisse, il y a un caissier ou une caissière ; puis quelqu’un met vos courses dans un sac, avant qu’un autre ne les mette dans votre voiture. Au contraire, en France, pas un mois ne se passe sans qu’on ne remplace un poste de caissière par une machine. Voilà les raisons pour lesquelles il faut que nous parlions du revenu universel aujourd’hui.

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