À la question fondée que posent M. Laurent et Mme Buffet, on peut apporter un élément de réponse assez simple, qui relève peut-être du décret, mais qui exige un engagement gouvernemental fort. Comme j’ai eu l’occasion de le constater en travaillant sur la numérisation des services de l’État, deux éléments sont indispensables : l’obligation de réponse, dans des délais raisonnables – à préciser par décret –, mais également l’obligation d’un contact direct avec les personnes les plus démunies, qui ne sont pas en mesure d’obtenir des renseignements par voie électronique. Ces deux éléments me paraissent fondamentaux. Je ne suis pas hostile à la dématérialisation partout où elle est possible ; lorsqu’elle s’adresse à des gens qui peuvent s’en servir, elle facilite le traitement de masse des dossiers. Mais il est inacceptable d’oublier qu’il s’agit d’abord du service des personnes et non de celui de l’administration !