Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 30 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente :

Madame Le Callennec, vous aurez jusqu'à samedi dix-sept heures pour déposer des amendements. Je serais surprise, toutefois, que votre groupe présente soudain des amendements inédits. L'argument de la nouveauté imposant un travail énorme n'est donc pas acceptable.

Nous avons toujours vu le Gouvernement déposer des amendements au dernier moment. Vous le savez bien, pour avoir travaillé étroitement avec mon prédécesseur, M. Pierre Méhaignerie.

Vous vous plaignez que le Président de la République s'exprime aujourd'hui dans un quotidien. C'est pourtant bien son droit ! Il est même possible que Marisol Touraine, ministre de la santé, se soit exprimée hier sur la santé ; et que Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, ait parlé du handicap ce matin. Il est heureux que le Président de la République et les membres du Gouvernement aient le droit de parler. Ce n'est pas parce que notre commission travaille que le reste de la République doit retenir son souffle. Le Président de la République a le droit de donner des interviews comme il l'entend et là où il le veut.

Vous vous plaignez également du nombre d'articles : mais c'est le Sénat qui en a ajouté beaucoup ! Il en a ainsi adopté trente-cinq reprenant des propositions de loi de votre groupe. Nous n'y pouvons rien, c'est le travail législatif. Vous demandez que nous prenions ici le temps de débattre. Je suis prête à présider toute la nuit, jusqu'à cinq heures du matin s'il le faut, mais je sais que certains partiront vers dix-sept heures et nous laisseront finir seuls.

Quant aux auditions du rapporteur, un parlementaire de votre groupe y a assisté hier : il était donc possible de le faire. Je n'ai d'ailleurs pas convoqué la Commission hier matin pour vous laisser le temps de travailler, et je ne vois pas ce que je peux faire de mieux. Si vous n'êtes pas capables de réfléchir à deux ou trois sujets en même temps, je me fais du souci pour la capacité de travail des parlementaires ! Quant à moi, j'ai pu lire l'interview du Président de la République tout en prenant connaissance des amendements. Bref, j'entends les arguments politiques, mais il faut appeler la mauvaise foi par son nom.

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