Madame Carrey-Conte, les « plus fragiles » dont vous parlez ne sont pas forcément ceux que l'on entend. Ils ne se donnent même pas le droit de grève, et ils ne parlent pas d'« accord » : dans les très petites entreprises, on dit qu'« on s'est arrangé ». Le salarié de la très petite entreprise est dans une grande solitude face à son employeur, qui est lui-même plongé dans une solitude tout aussi grande. Dans ces entreprises, le salarié est véritablement fragilisé : il n'y a ni CHSCT ni délégué du personnel, et les centrales syndicales ont malheureusement déserté le monde de la très petite entreprise.