Cet amendement important concerne les ateliers sociolinguistiques et leur financement par l’État. Nous convenons tous que l’apprentissage du français est au coeur de la politique d’accueil et d’accompagnement des étrangers, et qu’il est essentiel que ces ateliers soient ouverts à tous les étrangers présents sur le territoire, pour que ceux-ci puissent réussir leur intégration dans la société française.
Le Gouvernement s’était engagé en ce sens lors du comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté de Vaulx-en-Velin, où le Premier ministre avait déclaré que, dans les cinq prochaines années, toutes celles et ceux qui éprouvent des difficultés dans le maniement de notre langue devraient pouvoir trouver la formation ou le projet qui leur permettrait de les surmonter.
Or sur le terrain, notamment à Paris, nous rencontrons des difficultés pour financer les ateliers sociolinguistiques. Les crédits de l’intégration concernant les actions d’accompagnement linguistique ayant été recentrés autour des primo-arrivants, il y a des difficultés de financement pour les autres.
Par cet amendement, je propose de réaffirmer dans la loi que les ateliers sociolinguistiques doivent être ouverts à l’ensemble des étrangers, sans critère de durée minimum de résidence en France, pour que les financements de l’État concernent tous les publics. On évitera ainsi que certaines personnes restent éloignées des ateliers, alors qu’elles ont besoin de les fréquenter pour réussir leur intégration dans la société française.