La commission est bien sûr défavorable à cet amendement. Il existe déjà une inégalité patente dans les concours entre ceux qui s’y présentent avec un bagage familial qui leur permet d’avoir les codes et ceux qui ne les ont pas. Cette inégalité s’étend jusqu’aux stages, entre ceux qui ont pu faire « le bon stage » et les autres. Vous n’êtes pas sans savoir, madame Le Callennec, que certains élèves de troisième ne peuvent pas faire un stage là où ils le voudraient. Pour eux, pas question d’aller dans la fonction publique ou dans les entreprises : ils auront les stages qu’on voudra bien leur laisser !
Par conséquent, cet article issu d’un amendement du Gouvernement est à mon avis remarquable. Il introduit une forme de correctif à ces inégalités sociales sans porter la moindre atteinte au principe du concours. On n’abaisse pas le niveau, on ne change pas les épreuves, on ne relève pas le numerus clausus : non, on élève le niveau des candidats pour améliorer encore les performances des reçus tout en poursuivant un objectif social. Vous l’avez bien compris, nous sommes très défavorables à cet amendement.