Il s’agit ici, à l’heure où les réseaux sociaux permettent de tenir des propos niant les horreurs que l’humanité a générées, de trouver enfin les moyens de les freiner, voire de les bloquer, et d’affirmer la vérité en réponse. Je ne peux m’empêcher de penser d’abord, avant le vote de cet amendement que j’espère unanime, à l’époque de l’esclavage, dont nous avons découvert les horreurs dans les livres d’histoire mais parfois aussi, malheureusement, dans le monde actuel. Je pense aussi aux quatre génocides du XXe siècle : le génocide arménien, le génocide tzigane, trop souvent oublié, le génocide juif et le génocide tutsi.
Ces populations portent encore dans leur chair les horreurs qu’on leur a fait subir, et cette souffrance est encore augmentée lorsqu’on nie cette réalité. Les Arméniens, les Tziganes, les Juifs et les Tutsis, en ce XXIe siècle, vivent quasi quotidiennement la négation de ce qui s’est passé il y a à peine un siècle pour les premiers, moins pour les trois autres. Nous devons donc voter cet amendement à l’unanimité.
Je saisis l’occasion, chers collègues, pour vous inviter à visiter le site mémorial du Camp des Milles, si vous ne l’avez pas déjà fait. On y comprend comment l’humanité peut glisser vers un génocide et combien nous sommes, toutes et tous, responsables. Une partie de la responsabilité nous incombe actuellement. Elle est très clairement décrite au camp des Milles. Soyons forts et votons cet amendement, en mémoire du passé.