Intervention de Henri Jibrayel

Séance en hémicycle du 1er juillet 2016 à 15h00
Égalité et citoyenneté — Article 38

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Jibrayel :

Je voudrais remercier Victorin Lurel qui a permis que nous en soyons là ce soir, et saluer son travail, sa pugnacité dans ce combat au sujet de l’esclavage. Avec beaucoup d’amitié et de respect, je dirai à Pierre Lellouche qu’il ne s’agira pas là d’une loi mémorielle, mais d’une loi sociétale, qui évoque le vivre-ensemble. Je sais qu’un recours sera peut-être déposé devant le Conseil constitutionnel, je sais que sur ces bancs, beaucoup ont essayé, toutes familles politiques confondues, de proposer un texte qui permette de pénaliser la négation des génocides. Mais aujourd’hui est un grand jour. Cet amendement apporte la libération, l’apaisement, aux descendants des victimes du génocide arménien de 1915. Depuis des années, ils attendent que le Gouvernement français s’attaque aux failles de notre arsenal juridique, et prennent en compte tous les génocides, y compris ceux du XXe siècle, comme le Rwanda. René Rouquet a eu raison de le rappeler. J’ai une pensée pour tous les peuples victimes de génocides.

Mais je voudrais interroger Mme la secrétaire d’État : cet amendement concerne bien, n’est-ce pas, les génocides, et en particulier le génocide arménien ? La question a son importance. Je salue au passage tous les parlementaires qui siègent ici depuis des jours pour débattre de ce texte relatif à l’égalité et à la citoyenneté et ont pris le temps de réfléchir aux moyens de lutter contre la négation de tous les génocides.

Aujourd’hui est l’un des plus beaux jours de ma carrière politique. J’ai été, depuis toujours, de tous les combats pour la reconnaissance des génocides, et la pénalisation de leur négation, tout particulièrement lorsqu’il s’agissait du génocide arménien.

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