Mes chers collègues, nous avons le sentiment de vivre ensemble un moment historique qui, je l’espère, ne finira pas comme le dernier. Nous étions nombreux, après le vote du dernier texte, à croire que nous avions enfin achevé un travail collectif de mémoire, de reconnaissance, et respecté les engagements que nous avions pris auprès de nos amis arméniens.
La saisine du Conseil constitutionnel, et surtout sa décision, nous ont replongés dans le doute qui était le nôtre depuis plusieurs mois. La lecture par Patrick Devedjian d’un extrait de l’ouvrage de M. Debré me laisse un goût amer. Car il existe aussi des élus, des parlementaires, capables de voter des lois dans l’intérêt général et non pas dans leur seul intérêt particulier. C’est cela qui fait la grandeur de notre rôle.
Bien entendu, je suis d’autant plus ému que nous abordons ce soir le génocide des Arméniens à l’occasion d’un amendement du Gouvernement. Je remercie le Gouvernement d’en avoir pris la responsabilité, à la suite d’une demande de Victorin Lurel.