Intervention de Marie-Anne Chapdelaine

Séance en hémicycle du 1er juillet 2016 à 21h30
Égalité et citoyenneté — Après l'article 47

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Anne Chapdelaine, rapporteure thématique de la commission spéciale :

Cet amendement vise à instituer des « pôles de stages » : nous en avons déjà parlé. La discrimination est insidieuse ; elle frappe non seulement les étudiants, mais aussi les élèves de classe de troisième. Comme je l’ai déjà dit, il y a des élèves de troisième à qui on ne permet pas d’aller vers un stage, de se constituer un premier réseau professionnel.

J’ai en tête l’exemple d’un jeune garçon qui m’a dit qu’il ne pouvait pas faire de stage dans une entreprise, ni dans un grand magasin, ni dans la fonction publique, car on ne lui ouvre pas les portes ; la seule chose qui lui restait était de faire son stage dans le restaurant de son cousin. Certains jeunes choisissent ainsi leur stage par dépit et non par envie. Il faut mettre un terme à cette situation.

L’éducation nationale a déjà fait énormément en ce sens, à tel point que nous avions voulu inscrire dans la loi ce dispositif. À l’époque, toutefois, nous nous étions rangés à l’avis du ministère de l’éducation, qui nous avait dit que l’amendement que nous avions présenté n’était pas assez bien rédigé. Cette première version, déposée en vue de l’examen en commission, a été retirée pour être retravaillée. Avec cet amendement, nous vous proposons une deuxième version qui, je crois, tient la route. Cela permettra d’aider chaque enfant à trouver un stage qui corresponde à ses aspirations, à ce qu’il souhaite faire plus tard – ou pas, d’ailleurs, car on a le droit de se tromper. Cela permettra au moins aux enfants d’avoir accès à un stage, et donc à un premier réseau.

Ce qui est vrai pour les élèves de troisième l’est également pour les étudiants.

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