Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 4 juillet 2016 à 18h00
Règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2015 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

…les 100 milliards de M. Sarkozy et les 130 milliards de je ne sais plus qui, car j’ai du mal à suivre, n’entraînent le désordre social et, surtout, le désordre économique.

Au-delà de ces propos aussi incantatoires qu’irréalistes, la vraie question qui se pose depuis le début de ce quinquennat, dont nous aurons l’occasion de débattre à nouveau jeudi prochain, ce n’est pas tant la nécessité du redressement des comptes publics, lequel est à la fois une exigence économique et un devoir moral vis-à-vis des générations futures, que le rythme qu’il doit prendre.

Nous avons pour notre part choisi – c’est notamment pourquoi nous avons révisé, en 2014, la loi de programmation des finances publiques – de conjuguer redressement des finances publiques, redressement économique du pays, retour vers la croissance et préservation de la cohésion sociale du pays, donc des politiques de solidarité.

De ce point de vue, 2015 a été une année de reprise de la croissance et de retour à la création d’emplois dans l’économie, avec une croissance de 1,3 %, nettement supérieure à celle de 2014, appuyée sur une reprise solide, tirée par la production de l’industrie manufacturière et les services marchands, et le redressement de l’investissement des entreprises, qui valide nos choix de politique économique depuis décembre 2012. La consommation des ménages, en croissance de 1,5 %, a été soutenue par l’augmentation du pouvoir d’achat, pour la deuxième année consécutive.

Les premiers chiffres de l’année 2016 confirment cette tendance, avec une perspective de croissance de 1,6 % et de création nette de 140 000 emplois salariés marchands et de 210 000 emplois au total. Le taux de chômage devrait reculer pour s’établir à 9,5 %, son niveau de fin 2012.

Si je résume mon propos, l’exécution budgétaire a permis de tenir, et même au-delà, la trajectoire de redressement des finances publiques décidée par notre Parlement, tout en prenant en compte les exigences et les réalités du moment. Nous n’avons certes pas répondu aux exigences de la Commission européenne en ce qui concerne l’effort structurel mais nous nous en sommes expliqué. Les chiffres que je viens de citer sur le retour de la croissance et de la création d’emplois montrent que nous avons eu raison.

Tout se tient : le redressement des comptes publics comme le retour de la croissance économique et la préservation de la cohésion sociale. Le projet de loi de règlement traduit ces exigences. C’est pourquoi, monsieur le secrétaire d’État, que le groupe socialiste, écologiste et républicain le votera.

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