Nous étions sceptiques sur l'individualisation des frais de chauffage, car cela peut développer les comportements égoïstes ; en effet, entre un appartement situé à l'arête d'un bâtiment collectif et un autre placé au milieu, la consommation, à comportement égal, varie dans un rapport d'un à deux et demi. Une fois que les frais de chauffage sont individualisés, l'occupant du milieu n'aura plus aucune envie de voter les travaux d'isolation. Ces derniers représentent pourtant l'objectif final. Quelqu'un qui consomme davantage ne vit pas forcément à vingt-quatre degrés et fenêtres ouvertes, mais passe peut-être plus de temps chez lui car il est chômeur, autoentrepreneur ou retraité. On avait l'impression que l'on avançait trop rapidement vers cette individualisation.