Notre ambassadrice en Ukraine, que nous avons reçue ce matin, nous disait que l'on parle finalement peu à Kiev de la guerre à l'est. L'opinion ne s'émeut guère du non-respect du cessez-le-feu, en particulier le retrait des armes lourdes, qui est pourtant un préalable. Par ailleurs, les observateurs de l'OSCE disent ne plus pouvoir faire leur travail et affirment que l'on ne peut pas dire qui tire le premier. Avec les moyens techniques qui existent de nos jours, cela paraît tout de même incroyable.
Au risque d'être un peu provocateur, je crois que cela arrange tout le monde. Le contexte est connu : le sommet de Varsovie dans quelques jours et bientôt le rapport de Mme Mogherini sur la stratégie européenne. Ce rapport est arrivé avant celui de Federica Mogherini, même s'il est déjà constitué, voire sorti. Il était d'abord prévu qu'il soit disponible à la fin du premier trimestre, mais ce sera peut-être pour le mois de juillet. Il faut dénoncer cette non-transparence.
S'agissant des relations avec la Russie, la Politique de voisinage a été évoquée. Si la Russie a plutôt fait l'objet d'un partenariat à part depuis 2003, on peut se demander pourquoi l'Allemagne et la France n'en ont pas fait davantage en 2008 à Bucarest. On peut toujours dire qu'on n'était pas là à Maïdan, mais en 2008 non plus. J'y vois une raison de la montée des pays Baltes et de l'est au sein de l'OTAN.
Pour ma part, je mettrais peut-être les recommandations 12 et 11 avant la 10ème, afin de bien montrer que l'Union européenne a manqué à ses obligations et surtout à ses orientations politiques.