La situation budgétaire est également le fruit de la non-réduction du nombre de fonctionnaires, lequel aura même augmenté pendant le quinquennat. Que sont devenues vos promesses ?
Le Président de la République répète sans arrêt que la France va mieux. Comparativement, ce n’est pas le cas. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre de se référer au rapport annuel de la Banque de France pour 2015 : « La France déçoit encore ». J’ajoute qu’une performance ne se lit jamais dans l’absolu ; elle est relative. Or la relativité ne va pas dans votre sens.
Pour 2017, vous prévoyez beaucoup de dépenses non financées et l’abandon des fameux 50 milliards d’économies – le président de la commission des finances l’a rappelé. Au détour du projet de loi de finances pour 2017, que nous découvrirons à l’automne, vous renoncerez à un objectif que vous vous étiez fixé vous-même, alors que le plafonnement des déficits publics à 2,7 % du PIB, que vous prévoyez toujours, comme par magie, est très incertain.
En réalité, vous allez dépenser 7 milliards de plus que prévu : vous aviez promis de réduire les dépenses de l’État de 3,5 milliards euros, alors qu’elles augmenteront presque de 3,5 milliards en 2017. Vous ne pouvez compenser cette augmentation, même en réduisant le prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne. Voilà pourquoi vous recourez non à des artifices mais bien à un feu d’artifice comptable,