Intervention de Julien Aubert

Réunion du 6 juillet 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

La Grande-Bretagne a choisi le Brexit parce qu'elle critiquait l'opacité du fonctionnement, le manque de transparence de l'Union européenne et, quand vous racontez les négociations sur le TTIP, nous avons l'impression que certains de ces arguments sont fondés. Le paradoxe est que le pays le plus favorable à ce traité était précisément le Royaume-Uni. Cela pose un petit problème logique, qui débouche, à mes yeux, sur un petit problème juridique. Le Royaume-Uni a un pied dedans, pour influencer des négociations avec les États-Unis, auxquels elle est très favorable. Cependant, lorsqu'elle aura quitté l'Union européenne, elle sera peut-être amenée à négocier un traité de libre-échange avec celle-ci. Et, puisqu'elle est favorable au TTIP, pourquoi ne pas imaginer qu'elle puisse un jour conclure un traité de libre-échange avec les États-Unis ? Juridiquement, comment articuler le fait que le Royaume-Uni pèse dans la négociation d'un traité auquel il ne sera peut-être pas partie avec le fait qu'il pourra être amené, dans quelques années, à négocier un traité de libre-échange avec l'Union européenne ? Quelle muraille de Chine permettra d'éviter un conflit d'intérêts ?

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