Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 6 juillet 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Les traités transatlantiques ne cessent d'inquiéter nos concitoyens. Il y a quelques mois vous aviez parlé d'asymétrie, de manque de réciprocité et d'absence de transparence des négociations à propos du TTIP. Il est vrai que ces traités constituent certainement des opportunités économiques, il faut savoir le dire, mais il est également vrai qu'ils menacent l'agriculture, en particulier l'élevage, déjà fortement malmené.

Je tiens, Monsieur le secrétaire d'État, à relayer les fortes inquiétudes exprimées dans mon département agricole de la Mayenne. Le CETA prévoit l'ouverture du marché européen à 65 000 tonnes de viande bovine canadienne produites au sein de parcs d'engraissement intensif. Il est indispensable de préserver l'agriculture française. Vous avez parlé de réciprocité et de diplomatie des terroirs – beau slogan ! –, d'indications géographiques protégées, mais s'il y a concurrence, il faut que ce soit à armes égales. Or les modes de production canadiens et américains sont bien différents des nôtres et les produits qui en sont issus, massivement exportés vers l'Europe, peuvent être fatals à nos éleveurs. Que compte faire le Gouvernement pour préserver nos agriculteurs et nos éleveurs et, surtout, pour enrayer quelque peu cette psychose générale ? Quelles informations leur donner qui leur ouvrent des perspectives économiques en cette période de crise agricole généralisée ?

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