Intervention de Laurent Furst

Réunion du 6 juillet 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Monsieur le secrétaire d'État, vous avez dit souhaiter que le nombre de touristes accueillis en France passe de 80 à 100 millions et rappelé que notre pays était la première destination du monde. Le problème est que le touriste anglais qui se rend en Italie, le touriste allemand qui se rend en Espagne passent par la France et sont comptabilisés dans nos statistiques. Nous ne sommes pas la première puissance touristique mondiale en chiffre d'affaires, ni en valeur ajoutée : nous sommes derrière les États-Unis, derrière l'Espagne. Ne faudrait-il pas donner des chiffres vrais et parler vrai ? Vous l'avez d'ailleurs fait à propos du commerce extérieur.

Un point m'a toujours semblé un peu oublié. On parle souvent des retraités anglais dans le sud-ouest de la France, qui apportent beaucoup à l'économie française, mais la France ne devrait-elle pas développer une vraie politique d'accueil de retraités d'Europe du Nord, en s'appuyant sur sa ruralité, sur le nombre de propriétés disponibles, sur le nombre de terrains à bâtir ? Il y a là de la richesse et des emplois à créer.

Enfin, fusionner deux organismes peut être utile, mais, en soi, cela ne saurait être la finalité d'une politique publique : c'est un outil. En revanche, lors de l'audition, hier, de la directrice générale de Business France, nous avons noté que les dotations de l'État à cette agence avaient diminué de 17 % en quelques années. Voilà qui est une politique publique, aux conséquences absolument considérables ! Cet organisme verra-t-il encore ses dotations baisser ? Peut-il atteindre ses objectifs avec si peu de moyens ?

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