Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du 13 juillet 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Déficit budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Souvenez-vous, monsieur le Premier ministre, vous avez soutenu le candidat Hollande, qui promettait de réduire rapidement le déficit à 3 % du PIB et d’arriver à l’équilibre budgétaire en 2017.

Que de mots violents pour fustiger l’action de vos prédécesseurs, qui ont eu à gérer la crise de 2008 ! Que de belles promesses pour faire rêver les Français ! Que de déceptions face à tous vos renoncements !

En dépit du matraquage fiscal du début de mandat, en dépit des baisses massives de dotations aux collectivités, et de la baisse des taux d’intérêt, qui vous permet d’économiser sans effort 4 milliards par an, en dépit du produit des contentieux fiscaux et en dépit de la vente de biens immobiliers, vous n’avez à aucun moment réussi à tenir les engagements pris devant la Commission européenne et, plus grave encore, devant les Français.

Dans ce contexte, le Gouvernement a annoncé que le plan de 50 milliards d’économies sur trois ans ne serait pas tenu.

Ce plan était lui-même déjà plein d’humour car il escomptait des économies par rapport à l’augmentation « naturelle » des dépenses.

Il faut dire que, depuis que François Hollande essaie de créer les conditions d’une éventuelle candidature, les cadeaux se font nombreux : augmentation du point d’indice, revalorisation du traitement des enseignants, mesures en faveur des intermittents du spectacle, baisse des impôts pour certains ménages bien ciblés, etc.

Bref, si le Père Noël a les poches vides, il a la hotte pleine de promesses, des promesses dont l’effet politique est immédiat mais dont le coût sera supporté par vos successeurs.

Monsieur le Premier ministre, votre majorité, désormais relative, est au pouvoir depuis près de cinq ans, et la modeste baisse du déficit budgétaire fait de la France l’un des mauvais élèves de l’Europe.

Dans ce contexte, les cadeaux de 2016 ne doivent pas hypothéquer l’avenir du pays.

Dans ce contexte, ne serait-il pas temps de privilégier l’intérêt de la nation plutôt que la démagogie électoraliste ?

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