Voilà une belle question pour achever cette séance, monsieur le député Krabal !
Vive la France et vive les Bleus, en effet. Nous avons vécu un événement hors normes, piloté par l’Union des associations européennes de football – UEFA –, l’État et les collectivités territoriales. Je tiens à saluer à mon tour le président Juppé, qui a été un partenaire remarquable dans l’organisation de l’Euro.
Notre pays a montré sa capacité à organiser de tels événements, malgré l’état d’urgence, malgré les polémiques inutiles – jusque sur les bancs de cet hémicycle –, malgré la semaine terrible qui a précédé l’Euro – on se souvient des inondations dramatiques que nous avons alors connues. Nous devions tenir et nous avons tenu : sur le plan de la sécurité, M. Cazeneuve l’a rappelé tout à l’heure, avec des services d’ordre exceptionnels, mais aussi avec une justice qui s’est montrée sévère quand il le fallait. Nous avons tenu sur le plan de l’organisation, qui nous a permis d’accueillir des millions de supporters étrangers, plus nombreux que les supporters français dans les stades. Nous avons tenu sur le plan diplomatique : vingt-deux chefs d’État et de Gouvernement ont été reçus pendant l’Euro, ainsi que des dizaines de ministres, et pas uniquement des ministres des sports.
Quatre millions de Français ont fréquenté les « fans zones ». Il y a eu des matchs hors normes, tel France-Allemagne à Marseille, qui a été vu par vingt millions de téléspectateurs en France et trente millions en Allemagne. L’ensemble de la compétition a été suivi par un total cumulé de sept milliards de téléspectateurs.
Au-delà de ce bilan chiffré, je veux aussi insister, mesdames et messieurs les députés, sur le bilan immatériel de l’Euro : nous avons en effet montré une image forte et rassurante de la France, une image qui, je crois, fait honneur à notre pays, malgré les difficultés considérables auxquelles nous avons été confrontés et les grands défis que nous avons dû relever en 2015.