Les amendements de Jean-Marc Germain pour ce dossier

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Travailler plus, et j’en viens à notre amendement, en garantissant aux jeunes générations une durée de retraite au moins égale à celle de leurs parents. En un mot : pas d’allongement de la durée de cotisation qui ne serait accompagné d’un allongement de la durée de la retraite. Tel est l’objet, monsieur le président, de notre amendement.

Monsieur le président, M. le rapporteur m’a demandé de retirer cet amendement, et vous savez toute l’affection que j’ai pour lui.

Je suis d’accord avec mes collègues des groupes UMP et UDI sur un point : cette question est fondamentale. Mais le résultat de ce que vous proposez, à savoir un report de l’âge légal du départ à la retraite, est bien connu : vous l’avez déjà fait. On en mesure aujourd’hui les conséquences. Quelles ont été, en effet, les conséquences du report ...

Vous nous dites : « Revenez sur notre réforme ». Eh bien, je vous le dis : c’est ce que nous faisons avec ce projet de loi !

Sur quels aspects de la loi de 2010 revenons-nous ? Par exemple, les ouvriers pourront désormais partir avant soixante-deux ans. Avec notre réforme, ils pourront partir à soixante-deux ans. Oui, nous revenons sur vos injustices, parce que nous ne les supportons pas ! Écoutez-nous un peu, monsieur Robinet, et évitez de répéter les mêmes argument...

Nous devons nous écouter les uns les autres pour progresser. Cette réforme est financée du premier au dernier euro : les tableaux le montrent. La vôtre, en revanche, comme M. Vigier vient de très bien le dire, n’était financée qu’à moitié.

C’est cela aussi, la différence ! J’en viens maintenant à cet amendement, que M. le rapporteur m’a demandé de retirer. Je suis très attaché à l’idée de transmettre le message suivant aux jeunes générations : vous n’aurez pas…

…une retraite moins bonne que celle de vos parents. Votre niveau de pension sera aussi élevé, et la durée de pension aussi longue. En effet, si d’un côté l’on vous demande de cotiser plus longtemps et si l’on allonge la durée de cotisation, d’un autre côté vous aurez plus de retraite. Je suis ouvert à la recherche d’une meilleure rédaction pou...

Chers collègues de l’UMP, vous aviez anticipé que je retirerai cet amendement : je vous rassure tout de suite, je n’en ferai rien. Je ne doute pas que vous votiez pour, à présent… Je disais tout à l’heure qu’une grande force de ce projet de loi réside dans le fait qu’il assure l’avenir des retraites, mais aussi dans le fait qu’il corrige les i...

Vous nous avez interpellés, Monsieur Dord, mais je vous invite, quand vous aurez fini votre appel téléphonique, à

lire le texte ! « Les assurés bénéficient d’un traitement équitable, quels que soient les régimes dont ils relèvent. » Si ce n’est pas demander l’équité quel que soit le régime concerné – ce qui revient exactement à votre amendement –, je ne sais pas lire le français !

Si vous voulez régler les problèmes, convenez qu’il n’y a pas de différence entre les pensions versées aux fonctionnaires et celles versées aux salariés du privé.

Telle est la réalité. Elle figure dans le rapport Moreau dont je vous lis rapidement un passage : « Malgré des modes de calcul des pensions différents, le taux de remplacement médian est proche pour la génération 1942 entre les salariés du privé – 74,5 % – et les salariés civils du secteur public – 75,2 %. »

Nous préférons, pour notre part, nous occuper des vrais problèmes. Il est scandaleux que, dans notre pays, les femmes retraitées perçoivent 50 % de moins que les hommes. Il est scandaleux qu’un ouvrier ait dix ans d’espérance de vie de moins en bonne santé qu’un cadre.

Attaquons-nous à cette réalité et ne stigmatisons pas les fonctionnaires, comme vous le faites depuis hier. C’est insupportable et jJe ne tolère pas, pour ma part, les propos de M. Darmanin qui considère qu’il y a deux types de travailleurs, ceux du privé qui seraient nobles, et ceux du public qui ne le seraient pas ! Dans le public, il y a des...

Cet article est très important. Pour répondre à M. Bertrand et aussi, mais pas pour les mêmes raisons, à M. Chassaigne, je rappelle que cette réforme n’est pas semblable à celle de 2010 ni aux précédentes. Le texte proposé par le Gouvernement a en effet réussi à dépasser l’opposition entre allongement et stabilité de la durée de cotisation.

Le groupe SRC a dit : « D’accord pour un allongement, mais à condition bien sûr qu’il y ait un allongement de l’espérance de vie et que celui-ci se traduise bien par une augmentation du temps passé en retraite. » D’accord pour un allongement donc mais pas tout de suite, car vous savez très bien qu’il y a 600 000 départs en retraite chaque année...

Mais l’allongement ne sera pas pour tout le monde, monsieur Chassaigne. Ceux qui ont eu des métiers pénibles pourront partir à soixante ans et si, en plus, ils ont eu une carrière longue, ils pourront partir avant. Ce n’est donc pas la réforme de 2010. Vous savez bien que si on n’acceptait pas cet allongement jusqu’à 2035, on aurait alors moins...

…nos enfants vivront mieux que leurs parents, auront une durée de retraite plus longue, feront un effort un peu plus important de cotisation mais auront une meilleure retraite. Tel est le message que nous adressons aujourd’hui aux jeunes générations.

C’est un alinéa très important qui, au fond, résume la philosophie qui est la nôtre. Il faut de la justice, justice dans l’objectif, corriger les inégalités, mais aussi dans le financement. Quand je vous entends, amendement après amendement, taper sur les fonctionnaires,…