Les amendements de Luc Chatel pour ce dossier

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Monsieur le président, mes chers collègues, monsieur le ministre délégué vous êtes incorrigible, pas uniquement parce que vous lisez le journal au banc du Gouvernement, ce qui ne témoigne pas d'un grand respect pour la représentation nationale (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.), mais vous êtes incorrigible parce que vous aimez les fabl...

Avec les socialistes, c'est donc toujours la même chose : après les promesses du printemps viennent les factures de l'automne.

Monsieur le ministre délégué, votre budget repose sur un leurre, sur un dogme et sur un mensonge. Un leurre tout d'abord : non, vous ne baissez pas la dépense publique. Vous essayez depuis plusieurs semaines de nous expliquer que vous allez alléger les dépenses publiques de 10 milliards d'euros. Mais, comme notre collègue Éric Woerth l'a très ...

Vous faites même l'inverse puisque vous prenez la décision de recruter des fonctionnaires qui vont grever le budget de l'État pendant soixante-dix ans, c'est-à-dire hypothéquer les marges de manoeuvre de nos finances publiques.

Vous faites donc l'inverse de ce que vous affirmez à l'opinion publique. Ce budget, ensuite, repose sur un dogme. Vous nous avez expliqué pendant des mois, François Hollande en tête, que c'étaient les riches qui devaient payer vos promesses de campagne inconsidérées.

Mais le Président de la République a fini par reconnaître devant les Français que l'impôt sur les riches ne rapportait rien. Il est vrai, monsieur Eckert, que vous aimez bien les impôts qui ne rapportent rien puisque vous nous avez expliqué que votre amendement ne rapportait rien.

Vous avez ainsi inventé un nouveau concept : l'impôt qui ne rapporte rien. Forts de ce dogme, vous avez décidé de détourner votre cible : désormais, ce sont les forces créatrices. Votre projet de loi de finances s'attaque aux forces créatrices de notre pays ! Lorsque, par exemple, vous décidez de limiter la déductibilité des intérêts d'emprunt...

Vous avez découvert la crise récemment, monsieur le ministre délégué, puisque, pendant sa campagne électorale, M. Hollande était dans le déni de crise, expliquant que les problèmes venaient du Gouvernement précédent et de Nicolas Sarkozy, mais que la crise n'existait pas.

Vous avez découvert la crise. Eh bien, malheureusement, je crains que votre budget ne soit un accélérateur de crise. Vous allez ajouter de la crise à la crise ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)