Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, je souhaite d’abord remercier les ministres de leur présence.

Elle mérite d’être saluée, même si c’est une obligation qui leur est faite. On ne peut pas toujours être dans la revendication et l’anathème, chers collègues. Je veux aussi remercier les ministres pour leur vision. Depuis un an, ils n’ont pas chômé…

Cessez de m’interrompre. Je parlerai de vous ensuite ; soyez patients, vous allez être servis et vous pourrez alors m’injurier à loisir ! Depuis un an, ce ministère a entrepris une réflexion pour remettre à plat l’ensemble des financements, notamment dans les transports ferroviaires. Là où les revendications territoriales, forcément légitimes,...

Nous devons saluer cette vision, même si elle est partiellement suspendue à vos décisions sur la fameuse écotaxe poids lourds. Au-delà du transfert modal, qui ne pose pas problème, quels sont les enjeux de cette écotaxe ? Le premier enjeu est évidemment budgétaire : 1,1 milliard euros de rendement, auquel il faudra ajouter éventuellement 800 m...

Ces 2 milliards ne sont pas destinés à remplir le tonneau des Danaïdes, mais à financer les infrastructures de transports, celles que tout le monde attend. Je rappelle que pour financer le scénario 2 du rapport Mobilité 21, il faut à l’AFITF 2,2 milliards d’euros. Le moindre des paradoxes est que cet argent ira notamment aux investissements de...

…elle a été proposée par le ministre de l’époque, M. Borloo, puis adoptée par l’ensemble de la représentation nationale. Le ministre Cuvillier a cherché depuis un an à la mettre en oeuvre. Elle mérite donc autre chose que ce jeu de rôles auquel nous assistons depuis quelques semaines. Elle doit être portée par chacun d’entre nous et ne pas donn...

Je n’en ai pas pour très longtemps… Le troisième enjeu est celui de l’autorité de l’État. Manifester, ce n’est pas casser. Si tout le monde peut comprendre la situation des Bretons, personne ne peut accepter ce qui se passe dans cette région. Chacun connaît le coût unitaire des radars vandalisés et des portiques démantelés : en quelques semain...

J’ai presque fini… Le quatrième enjeu est celui de notre capacité à faire nation. Une région ne peut pas prendre en otage les autres. La Bretagne doit entendre les demandes de l’Alsace, qui voit les camions traverser son territoire sans pouvoir financer ses infrastructures,…

…ou de l’Île-de-France, qui doit améliorer son réseau de RER, de l’ensemble des régions, enfin, qui savent que l’écotaxe poids lourds doit financer une part de leur contrat de plan État-région. Je voudrais finir en proposant quatre pistes pour réfléchir,…

…ensemble, à ce que pourrait être une écotaxe poids lourds demain. Peut-être pourrions-nous réviser le tonnage ; faire porter l’écotaxe sur les transporteurs, et non plus sur les chargeurs ; ouvrir des franchises pour les déplacements courts ; mettre en place un plan camion, comme en Allemagne, pour moderniser l’ensemble des transporteurs. Il y...

Il est tard, certes, mais le débat en cours est important. Comme beaucoup d’entre nous, j’approuve l’intervention de M. de Rugy, qui pose les bonnes questions. Je veux simplement la compléter. Tout d’abord, M. Le Fur, en un numéro de démagogie dont il devient coutumier, interpelle les députés socialistes bretons qui ne sont pas là.

J’allais le dire, Mme Rabin. Nous sommes ici députés de la nation et non députés bretons ou franciliens. Nous n’avons pas à légiférer en fonction d’une région mais en fonction de l’intérêt général. Les rappels à l’ordre des députés bretons présents ou absents sont inadmissibles.

En outre, vous invoquez la crise, mais que n’avez-vous hurlé en 2009, avec ou sans bonnets rouges, contre vos amis qui à l’époque étaient au Gouvernement et ont créé l’écotaxe, un an après 2008 – faut-il vous rappeler ce qu’il s’est passé en 2008 ?

Aujourd’hui, on élève des porcs en Bretagne, mais on les abat en Allemagne ou en Espagne, parce que le coût du transport n’est pas assez élevé. Troisièmement, le jeu de rôle auquel vous vous livrez est insupportable : vous ne tenez pas le même discours selon que vous êtes dans la majorité ou dans l’opposition. Nos concitoyens ne comprennent pa...

…et, avec un tel comportement, vous prêtez le flanc au Front national et à l’extrême droite en général, qui trouvent là une formidable occasion de chercher à se mettre en valeur.

Quatrièmement, enfin, M. de Rugy a demandé tout à l’heure pourquoi cette question n’avait pas été abordée lors de l’examen de la première partie de la loi de finances, comme cela aurait dû être le cas.

La raison en est simple : c’est que, durant la première partie, les bonnets rouges n’avaient pas encore commencé à faire parler d’eux, et que nos collègues de l’opposition sont maintenant occupés à courir derrière des gens, qui courront toujours beaucoup plus vite qu’eux.