Les amendements de Philippe Vigier pour ce dossier
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« Le Front national est aux portes du pouvoir ». Ces mots, ce sont les vôtres, monsieur le Premier ministre. Nous les faisons nôtres, persuadés qu’ils résonnent en chacune des consciences des parlementaires, au-delà même de la question de confiance que vous posez aujourd’hui. Ils dépeignent un peuple meurtri et réfugié dans la défiance ou l’in...
Elle a dit sa peur de voir les piliers de la République s’effondrer un à un et la cohésion sociale voler en éclats. Elle a crié son angoisse de ne plus avoir de perspectives. Comment, d’ailleurs, ne pas comprendre cette angoisse, alors que tous les indicateurs économiques et sociaux sont au rouge, et que les efforts immenses qui ont été demand...
Disons-le sans détours : ni vous, ni la majorité, ne portez seuls la responsabilité de la crise. Vous êtes arrivé, monsieur le Premier ministre, aux responsabilités après une première partie de quinquennat marquée par les erreurs et les errements. Si nous jugeons durement l’action de la majorité, nous savons aussi que ses marges de manoeuvre dé...
Oui, François Hollande devra répondre des promesses mensongères et irréalistes du Bourget ! C’est votre majorité qui devra répondre de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et de la suppression des allégements de charges que nous avions décidés !
Vous n’avez, depuis, cessé de courir après ces fautes économiques et sociales. Vous n’avez pas su prendre de décisions courageuses pour réduire les dépenses publiques.
Vous avez asphyxié la France d’impôts et mis à l’arrêt l’ensemble des moteurs de l’économie en vous attaquant à des secteurs vitaux pour l’emploi. Vous avez fragilisé durablement la confiance des entreprises et des ménages, en enterrant la promesse de pause fiscale et en échouant à inverser la courbe du chômage. Monsieur le Premier ministre, n...
Nous ne le ferons pas plus aujourd’hui, car nous avons l’intime conviction que vos difficultés pourraient être les nôtres, que la crise morale qui fragilise nos institutions nous oblige à souhaiter votre réussite au service de la France. La France vit à crédit depuis quarante ans : nous avons tous contribué à alourdir le fardeau de la dette, é...
Le chômage augmente, car nous avons trop longtemps repoussé les décisions indispensables pour que nos entreprises et nos salariés puissent se confronter à la mondialisation, en saisir les opportunités, et se protéger de ses dérives. La cohésion sociale se dégrade, car le projet républicain ne fédère plus. Regardons la réalité en face : nous n’...
Nous avons également soutenu certains projets de loi, aussi imparfaits soient-ils, lorsqu’ils allaient dans le sens de l’intérêt supérieur du pays. Nous nous sommes enfin toujours employés à formuler des propositions constructives pour sortir de la crise. Monsieur le Premier ministre, vous promettiez ici même, le 8 avril 2014, vérité, efficaci...
Notre opposition constructive n’a rencontré aucun écho au sein d’une majorité fragilisée par ses divisions, prisonnière de son dogmatisme ; une majorité dont les membres ont préféré débattre des orientations de la gauche entre eux, plutôt que de la France avec nous.
Vous avez refusé d’amplifier les baisses de charges et d’accélérer leur entrée en vigueur comme nous le proposions. Annoncé le 31 décembre 2013, le pacte de responsabilité ne verra pas le jour avant le 1er janvier 2015. Une année de plus, la troisième du quinquennat, aura été perdue dans la bataille de l’emploi. Aucune réponse à l’urgence, auc...
Vous avez laissé, monsieur le Premier ministre, cette réforme – qui devait être la mère des réformes – être confisquée par les partis, accaparée par les baronnies locales et étrillée par les conservatismes.
Vous avez fragilisé la justice sociale en gelant les prestations et en vous attaquant, encore une fois, aux petites retraites en annonçant leur non-revalorisation au 1er octobre. Cette décision s’ajoute à la longue liste des coups que vous avez portés contre le pouvoir d’achat des plus modestes. Tout à l’heure encore, vous n’avez pas eu un mot ...
La confiance, monsieur le Premier ministre, ne peut résider que dans la capacité à tenir ses promesses. Elle exige d’avoir les moyens de conduire la politique que l’on souhaite mener. La confiance repose sur la recherche de la vérité et sa formulation sans détours. Rien n’est pire que le mensonge et la dissimulation, car l’idée même de confianc...
Il ne peut pas, il ne peut plus y avoir deux France, monsieur le Premier ministre : celle qui a confisqué la parole, et celle qui plie en silence sous le poids de l’ingratitude et du manque de reconnaissance. La confiance passe par l’exemplarité des comportements, faute de quoi les efforts demandés sont ressentis comme injustes.
La confiance repose sur la conformité entre les paroles et les actes, sur des résultats concrets, et non sur des paris incertains sur la courbe du chômage, qui, mois après mois, nourrissent la désespérance et la colère. La confiance, c’est tout simplement la fin du sentiment de trahison éprouvé par nos concitoyens depuis tant d’années, pour qu’...
Vous êtes par conséquent condamné à l’impuissance, et pris dans la spirale de la défiance. Comment sortir de cette spirale ? Comment mettre de nouveau la France en mouvement ? Cette question, mes chers collègues, nous concerne tous. Au groupe UDI, nous n’avons cessé de répéter qu’il faut répondre à l’urgence : baisser massivement et immédiatem...
Il faut aussi relancer le secteur du bâtiment, qui s’est effondré – 500 000 nouveaux logements devaient être construits : il y en aura 280 000 –, ainsi que celui des services à la personne, amplifier le développement du numérique, et accélérer la transition écologique. Nous devons aussi préparer l’avenir en relançant les grands projets que vou...
Nous devons réformer en profondeur l’État, les collectivités territoriales, la protection sociale, le paritarisme ; nous devons aussi, monsieur le Premier ministre, valoriser la ressource humaine de notre Nation. Autant de chantiers qu’il est urgent de lancer et sur lesquels votre majorité piétine depuis le début du quinquennat. Il y a pourtan...
Au groupe UDI, nous voulons privilégier le dialogue social et la consultation en amont, qui permettent de tirer profit des expériences et des expertises, et évitent de prendre, à la hâte, sous le coup de l’émotion, des mesures bancales et imparfaites. Nous nous appuierons sur l’écoute, le compromis, le rassemblement le plus large possible, en ...